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Un géomètre dans le pré: Quand les pistes cyclables empiètent sur les terres agricoles
Le développement de la mobilité douce en zone rurale représente un enjeu de durabilité. S’estimant pour l’heure mis de côté, les paysans dont les terres sont susceptibles d’être affectées par une infrastructure cyclable réclament une meilleure communication de l’Etat et une indemnisation correcte.
François Tardin
Publié le 03.05.2024
Temps de lecture estimé : 11 minutes
D’un doigt calleux, Michel Clément pointe l’un des piquets plantés dans son terrain. Le bout de bois est sprayé de peinture rouge fluo. Rouge, c’est aussi la couleur que voit cet agriculteur du Mouret lorsqu’il se rappelle comment il a appris que sa parcelle serait grignotée par une piste de mobilité douce.
«Début 2023, j’ai surpris un géomètre plantant des piquets dans mon pré.» Se référant à la loi sur la mobilité du canton de Fribourg (LMob), l’agriculteur sarinois affirme qu’il aurait dû être averti avant le piquetage. Et il est vrai que l’article 124 du texte en question précise que «les intéressés sont préalablement informés de ces opérations par avis personnel s’ils sont peu nombreux». Or, Michel Clément insiste: il n’a été convoqué dans le bureau communal pour une réunion avec les services de l’Etat de Fribourg qu’après le passage du géomètre.
Touché dans sa terreLe paysan du Mouret apprendra au cours de cette rencontre qu’une p
